Un Petit Tour au Nouveau Marché de Flacq

Maurice compte nombre de petits planteurs qui, les jours de marché, proposent leurs récoltes. Le mercredi et le dimanche à Flacq, ils s'affairent pour que leurs étals soient joliment présentés. Il y avait un marché très "vieux" que nous avions arpenté ici, voici le nouveau marché de Flacq! 

"Choisir des légumes, des fruits, de la viande et du poisson sur un marché, décider la meilleure manière de les arranger, de les découper, de les cuire, de les servir, tout cela, c'est une forme d'amour." nous dit Simonetta Greggio et je suis bien d'accord! Une visite s'impose!

Au petit matin, ils sont tous là, fidèles à leur emplacement. Le marché, lieu de vie, d'échanges est un vrai spectacle, animé, coloré et gourmand! Je ne peux m'empêcher d'admirer le soin qu'ils apportent à leur production.

Au marché, on peut déguster le briani au poulet, au poisson, aux légumes, mais aussi toutes les spécialités des marchands de rue de l'île! Surtout ne vous en privez pas!

Les variétés de légumes et de fruits des îles sont nombreuses, pour plus de détails, un clic par ici! J'ai appris à les apprécier, à les accommoder, un mode de vie, la vie dans les îles!

Ail et gingembre, la base des recettes mauriciennes, sont vendus ensemble, un duo de saveurs incontournables!

Les brèdes, feuillage des christophine par exemple accompagnent les rougailles et caris, en bouillon, à l'étouffé, elles sont excellentes. Les haricots "kilomètre" sont impressionnants non?

Des fruits, des légumes, des herbes à découvrir ici, mais aussi de l'artisanat et un peu de tout! Admirez les tentes comme on dit ici, les paniers, si colorés et utiles! 

Voilà Maurice comme je l'aime, colorée, vivante, authentique! J'ai eu envie de partager avec vous ce texte magnifique de Tahar Ben Jelloun qui est simplement universel et le visage de ceux que je croise régulièrement derrière leurs étals me font penser à cette vielle paysanne marocaine.  

"Une vieille paysanne guette l'arrivée du car qui doit la conduire au marché d'Agadir pour y vendre ses oranges et refuse l'offre d'un homme riche de lui céder toute sa marchandise : "Ecoute, mon fils. J'ai passé trois jours à cueillir ces fruits et ces légumes. Aujourd'hui je me suis levée très tôt. Je marche depuis ce matin à pied [...] Je ne me suis pas levée à l'aube pour me débarrasser en un clin d'oeil de tous mes fruits et légumes. Je vais à Agadir m'installer dans mon petit coin, étaler mes produits, saluer le gardien, demander des nouvelles de Rahma qui est malade, et vendre mes oranges et mes tomates à plusieurs personnes. J'aimerais recevoir la même somme que tu m'offres, mais de plusieurs mains, avec plusieurs sourires, et de visages différents. Je suis désolée, je ne me débarrasse pas de ma marchandise, je la vends. Et je passe toute une journée à la vendre. Sinon quelle vie aurions-nous ? Et quel intérêt de ne plus aller jusqu'au marché?"